Espagne mise à jour dec - jan 2025
Samedi 14 décembre 2024
Après quelques semaines relativement calmes, si on peut parler de calme car entre-temps, des galgos émaciés entraient constamment dans le refuge. Parmi eux, un jeune mâle noir dont on avait essayé de fendre en deux le crâne à l’aide d’une hache et qui errait dans le campo !! Donc, une misère indescriptible. Il faut dire qu’en Espagne, ils ont été livrés à eux-mêmes mais c’est également le cas en Belgique . Minerva, qui avait été mise à l’honneur du fait que l'adoptante qui l'avait initialement laissée à Rosa Canina jusqu'après son déménagement, s'est soudainement, au bout de 29 jours, inquiétée des frais d'hébergement, à la suite de quoi, elle a dissous l'adoption sans même jamais avoir versé d'acompte... La pauvre Gyda a été abandonnée parce qu'elle était trop silencieuse, trop timide et qu'elle avait l’habitude de rester trop longtemps allongée sur le canapé... Elle a donc également été autorisée à faire « demi-tour » et à retourner à Rosa Canina auprès de Christel qui heureusement est toujours là pour les « largués ». Quoi qu'il en soit, en plus de cela, nous avions la charge du petit Podenco qui a été déposé, à Casa Belgica, il y a exactement un mois et 4 jours et qui a été opéré le 12 novembre par le docteur De Frutos. Le 18 novembre, avant de retourner en Belgique pour Halloween, le petit chien est revenu à Casa Belgica avec une structure externe... Après plus d'un mois en Espagne, nous avons dû rentrer en Belgique pour notre marché de Noël « respect the galgo » et tous nos chiens sont allés à la pension le jeudi 5 décembre. Cela vaut également pour la petite dame podenco super intelligente qui portait dignement son cadre extérieur ennuyeux, ne se plaignait jamais, était toujours de bonne humeur, faisait déjà partie de notre famille de chiens et pensait que cela resterait toujours ainsi ...
Le matin, nos chiens ont été conduits à leur « logement de vacances » et le soir, nous sommes partis avec le dernier vol pour la Belgique. Heureusement, qu’à ce moment-là, nous n’avions aucune idée de ce qui nous attendait encore... Nous sommes partis bien à l'heure pour éviter l'heure de pointe du soir et nous étions à l'aéroport quelques heures à l’avance. La longue attente mettrait encore plus à l'épreuve notre patience, car pour une raison inconnue, notre vol du soir avait pris du retard. Dirk, moi-même et l'assistante qui poussait mon fauteuil roulant, avons dû attendre plus de 45 minutes avant d'être les premiers à monter à bord. la commissaire de bord clairement agitée, jugeait nécessaire d'accrocher d’abord son petit rideau pendant que nous attendions grelottant de froid sur la passerelle glacée et exposée au vent. Lorsque nous avons finalement été autorisés à embarquer, la dame se tenait dos à nous et a demandé à notre assistante, par-dessus son épaule, quels sièges avaient été réservés pour nous... J'ai répondu à sa place mais apparemment cela n'a pas suffi et Dirk a dû montrer notre carte d'embarquement.. Quoi qu'il en soit, une jeune hôtesse qui observait tout, a pris le relais et nous a escortés jusqu'à notre place et a dit que je devais rester à bord jusqu'à la fin. Je lui ai répondu que je connaissais la chanson. Dirk a pris son livre et pendant que l'avion se remplissait de passagers, je me suis mise à réfléchir à ce qu'il y avait au programme, bien rempli, en Belgique. Après un vol mouvementé, au cours duquel je ne suis pas allée aux toilettes afin d’éviter les commentaires de la commissaire de bord, nous sommes arrivés à l'aéroport de Zaventem sous une pluie battante et nous sommes restés assis docilement pendant que les voyageurs se dépêchaient de descendre de l'avion. Lorsque les sièges ont commencé à se vider, j'ai poliment demandé au commissaire de bord si nous pouvions avancer de quelques sièges, elle a répondu que nous devions rester à nos places. Entre-temps, notre assistante avait déjà essayé par 3 fois de monter à bord, mais à chaque fois, elle fut arrêtée par un « WAIT » désobligeant qui me faisait penser à un dressage de chiens. À la fin, elle a laissé une dame qui était assise à l'arrière de l'avion et qui avait demandé de l'aide mais qui pouvait parfaitement se déplacer avec son bagage cabine passer en première et nous avons été autorisés à nous déplacer vers la première rangée. Bien sûr, l'assistante était partie avec le fauteuil roulant. Alors Dirk a mis nos bagages dans le couloir et est allé en chercher un autre.
Entre-temps, l'équipe de nettoyage est montée à bord, la commissaire de bord leur a fait remarquer que j'étais la raison du retard et m'a répété que je devais continuer à attendre. Quand j'ai répondu « madame, j'attends depuis longtemps », l'enfer s'est déchaîné. Le commissaire de bord qui s’appelait Mary (je l'ai vu sur son insigne) a crié et fulminé que, depuis le début, je n’avais pas été amicale pendant qu’elle, par-contre, avait été si gentille avec moi .. Elle nous menaçait d’appeler la police et de porter plainte chez Iberia contre moi et contre Dirk parce qu'il l'avait agressée, etc., etc. Elle a continué à nous insulter et à nous intimider en nous menaçant et, entre-temps, elle se penchait sur moi mais si désagréablement près que je pouvais sentir son haleine et sentir sa salive sur mon visage. Finalement, elle a crié furieusement qu'une personne dans ma condition n'avait pas sa place dans un avion. Il n'y avait pas de fin à sa tirade pendant laquelle je n'arrivais pas à placer un mot. Toute l'équipe est restée là bouche bée mais n'est pas intervenue, tellement ils avaient peur de la femme. Entre-temps, Dirk était revenu et avait entendu l'agitation. Il a dit à la femme qu'il espérait qu'elle aurait un jour aussi 8 opérations à la colonne vertébrale et m'a fait descendre de l’appareil. Quand j'ai vu le pilote et le copilote sur la passerelle, j’ai dit qu’une telle chose était inadmissible , mais aucun d'eux n'a eu le courage de réagir et a fait semblant de saigner du nez. Il est irréel que quelque chose comme cela puisse vraiment vous arriver lorsque vous considérez qu'une hôtesse, dans ce cas précis la commissaire de bord, doit être l'exemple de gentillesse, de patience, de serviabilité et de diplomatie.
« Peut-être est-elle la femme d'un galguero ou en est-elle une elle-même et est-elle au courant que nous sommes de GINB, » ai-je dit à Dirk quand nous sommes descendus de l’avion.... J'étais quand même contente d'une chose, c'est que je ne voyageais plus seule et que Dirk faisait maintenant l'expérience directe de ce que j'avais dû endurer pendant toutes ces années où je voyageais en solitaire et que je devais compter sur les autres pour de l'aide. Après ce vol désagréable, nous devions encore louer une voiture puis, rentrer chez nous sous la pluie battante et les fortes rafales de vent, en nous faufilant entre les camions. Ce n’est qu’à une heure du matin que nous sommes arrivés à la maison. J'ai enfin pu enlever mon corset orthopédique qui me sert de partout mais j'étais épuisée par la tension et il m’était impossible de trouver le sommeil. Le fait que la commissaire de bord m'avait reprocher qu’une personne dans ma condition n’avait pas sa place dans un avion, m'avait fait plus mal que je ne voulais l'admettre. Quand je me suis levée pour aller aux toilettes et prendre quelque chose pour le mal de tête, mes jambes ont lâché et je suis tombée par terre avec un bruit sourd. Dirk s’est immédiatement réveillé et dans une frayeur il est venu me « ramasser ». J'étais tellement bouleversée que j'ai pleuré d'impuissance. Le lendemain, j'ai dû rester au lit mais je n’arrêtais pas de m'inquiéter. J'avais mal partout mais Dirk a déclaré fermement que je devais me reposer pour les jours à venir. Néanmoins, pour ma tranquillité d'esprit, j'ai écrit une lettre de plainte adressée à Iberia. Pendant ce temps, mon mari se noyait dans les cartes de membre, les enveloppes et les timbres qui devaient être préparés et envoyés, mais ne voulait pas entendre parler de mon aide. Le soir, le mal de dos était insupportable et je pouvais à peine marcher. Quelle belle fête de la Saint Nicolas car on était bien le 6 décembre. Comment tout cela allait-il se passer pour moi...
Le lendemain, nous sommes partis pour Glabbeek pour aider à mettre en place la salle. Quelques kilomètres avant notre arrivée, Raymond de Claire, qui était en route avec notre deuxième camionnette avec, comme d’habitude, le magasin GINB à bord, nous a appelé pour dire qu'il avait suivi une déviation et qu'il avait fini devant un viaduc sous lequel il ne pouvait pas passer !! Dirk a grommelé contre l'enfer et la terre et a pris une autre route... Bien sûr avec toutes les conséquences car après un parcours compliqué nous sommes arrivés les derniers et Kid Raymond (il fait du karaté) était en train de décharger la camionnette et Claire et Martine étaient déjà occupées à étaler notre « collection ». Bref, tout le monde était occupé à toutes sortes de choses, notamment décorer la salle, accrocher les lumières, décorer les sapins de Noël, fournir des boissons au bar, etc. Des travaux de bénédictin de longue haleine et beaucoup de patience... Mon époux avait appelé Dirk Buffalo et avait demandé de me préparer un fauteuil car on attendait rien de ma part. Tout le monde était d’accord pour dire que je devais garder mes forces pour demain. Plus facile à dire qu'à faire car malgré le fait que je devais admettre que je n'avais pas d'autre choix, je détestais regarder et ne rien faire pendant que le reste de l'équipe travaillait dur. Vers 13 heures, tout le monde a interrompu ses activités pour un agréable déjeuner collectif. Ensuite, tout le monde a repris son travail. Il était plus de 17h00, lorsque la salle était préparée et magnifiquement décorée, prête à recevoir, le lendemain, autant de fans de Noël que possible. Nous avons dit au revoir à tout le monde et nous sommes partis regagner notre « Business hotel » à Beringen où nous avons l’habitude, depuis des années déjà, de prendre une chambre lors d'événements dans la région...
Malgré le fait que je n'avais pas aidé, j'étais fatigué et surtout ennuyé par le fait que je n'avais rien fait. Nous nous sommes couchés assez tôt mais le lit ne répondait pas aux exigences de mon dos endolori et le sommeil n'était pas au rendez-vous. Seules mes jambes de plomb dormaient... Quand je me suis levée vers 6h30, elles ont refusé toute coopération et je suis tombée par terre avec un grand bruit sourd. Mon mari, effrayé, me maudissait ainsi qu’un grand nombre de saints. Je ne l'ai pas écouté parce que je paniquais et que je ne pouvais penser qu'au marché de Noël. J'ai donc pris un Dafalgan, je me suis mise devant le miroir une heure plus tard, j'ai appliqué mes couleurs de guerre, j'ai laissé ma « tenue spéciale de Noël » avec la jupe dorée et toutes les garnitures dans ma valise, j'ai enfilé mon « uniforme familier » noir et j'ai mis mon corset maudit en prime. Je regrettais de devoir me mêler, à la foule avec cet accoutrement mais je pensais qu’il valait mieux ainsi que pas du tout. Après tout, nous étions venus d'Espagne pour l'événement et je ne voulais pas le manquer. D'ailleurs, la plupart des adoptants et des participants me connaissaient depuis près de trente ans et ne m'en voudraient pas. Lorsque nous sommes arrivés sur place, comme toujours, les lève-tôt promenaient déjà, leurs chiens sur le parking. À l'intérieur, les collaborateurs étaient déjà au courant et avaient mis mon fauteuil dans la cuisine avec les cuisiniers Jean, Inge et Sonja de Keersmaeker, qui était de service en tant qu'aide de cuisine. J'étais vraiment désolée de devoir me réfugier dans la cuisine mais en retour j'ai reçu, pendant une demi-journée, « en audience » des gens, qui venaient me rendre visite et l'autre moitié de la journée des collaborateurs m’offraient leur bras afin que je puisse rencontrer des candidats à l’adoption dans la salle bien remplie car je ne voulais pas rater le drone de « dronemaster » Steven Brouwers qui volait partout gratuitement (merci beaucoup pour ça), j'ai donc eu une journée bien remplie, agréable et productive.
Quand, à 18h00, presque tout le monde était parti et que la majeure partie de la salle avait été nettoyée, j'ai été renvoyée chez moi et nous sommes allés dans un hôtel à Tirlemont, où Dirk avait fait une réservation par précaution. Le lendemain matin, nous sommes retournés à De Pinte où Dirk a préparé les dernières enveloppes et cartes de membre pendant que je commençais à écrire à mon update. Le lendemain, nous avions toute une série d'obligations et après une journée bien remplie, nous avons dormi une dernière fois à De Pinte et mercredi soir, sommes partis pour Zaventem, pour rendre la voiture de location et pour passer la nuit dans un hôtel à l'aéroport car le lendemain, nous sommes partis avec le premier vol pour Madrid et à cet effet, avons dû nous lever à 4h00 du matin. Ma crainte que ce soit le même équipage avec ce dragon de commissaire de bord de jeudi dernier, avait heureusement été infondée... Après un vol agréable, avec un personnel tout aussi agréable , nous avons atterri à Madrid le jeudi 12 décembre à 9h30. Nous avons récupéré notre voiture sur le parking et nous sommes partis pour Casa Belgica où nous avons pris la camionnette et nous nous sommes rendus à la pension pour chiens pour récupérer nos compagnons. Inutile de dire qu'ils étaient surexcités de nous voir et qu’ils ont traîné, derrière eux, le personnel parce qu'ils ne pouvaient pas monter à bord assez vite. Nous sommes donc à la maison depuis 4 jours maintenant et entre-temps, nous avons reçu la bonne nouvelle que notre collaboratrice Ria De Smet adopte Minerva et qu'il y a des candidats pour Gyda qui, espérons-le, trouvera également un foyer. En pratique, nous devons passer l'un des prochains jours chez de docteur De Frutos avec le petit podenco et Hyppolythe et ainsi tout recommence. Affaire à suivre...
Dimanche 22 décembre 2024
Entre-temps, des radios ont été prises et depuis mercredi dernier, nous avons appris que Mlle Podenco est sur le chemin d’une guérison certaine mais qu'elle devra encore garder son frame extérieur pendant au moins 3 semaines supplémentaires, soupir. Nous avons également appris que notre vieil Hyppolythe (maintenant âgée de presque 12 ans) qui maigrissait de plus en plus, souffre tout à coup, d'anaplasia et qu’il doit prendre, de toute urgence, des médicaments très lourds. Vendredi, Dirk se rendit seul à Talavera. Pas très évident car l'exode trépidant pour les fêtes de fin d’année avait commencé. Quoi qu'il en soit, Hyppolythe devait retourner, chez le docteur De Frutos, pour un contrôle. Il n'y avait donc pas moyen de remettre le rendez-vous. Le médecin voulait être absolument sûr que le médicament fonctionnait. Et en effet, les taux sanguins semblaient se normaliser. Heureusement, aucune transfusion sanguine n’a été nécessaire. Quoi qu'il en soit, il a dû rester, à la clinique, jusqu'au soir et Dirk a donc été obligé de traverser deux fois une circulation chaotique et après avoir fait, par deux fois 160 km, il est rentré à la maison de mauvaise humeur et a commencé, pour la énième fois, à déballer ses griefs au sujet des conducteurs espagnols. Je ne peux pas lui en vouloir. Mais j'étais contente d’être restée à la maison et de ne pas avoir été obligée de vivre le double trajet car voyez-vous, Dirk avait eu la gentillesse de me transmettre son rhume et je me sentais vraiment malade. A présent, nous étions deux... Je venais tout juste, de me débarrasser du rhume précédent et voilà qu’en l’espace d’une nuit, ma voix de fumeur était de retour. Aujourd’hui, nous sommes dimanche et j'ai une tête qui est sur le point d’exploser et le nez qui coule. Je me suis installée derrière mon PC afin de vous tenir informés. « Heureusement qu'ils ne peuvent pas te voir » dit Dirk, Comme compliment c’est réussi, vous ne trouvez pas ?...
Jeudi 26 décembre 2024
Après un réveillon de Noël tranquille qui s'est déroulé presque sans feux d'artifice, hormis ici et là, quelques gosses qui trouvaient nécessaire de lancer des pétards pendant la journée et des parents qui trouvaient amusant de tirer des feux d'artifice en l'air le soir, nous ne pouvions pas nous plaindre et nos chiens non plus car les années précédentes, ils ne savaient où ramper de peur. Heureusement, cette année, par rapport aux autres années, il n'y avait que quelques individus têtus. Nous n'avions jamais pensé qu'il aurait été possible d’avoir un Noël sans feux d'artifice en Espagne. Nous verrons le soir du Nouvel An…
Quoi qu'il en soit, retour obligatoire à la réalité car aujourd'hui à 9h00, nous avions rendez-vous avec le docteur De Frutos, lendemain de Noël ou pas. Une autre prise de sang devait être effectuée chez Hyppolythe. Donc Dirk est parti à 8h00 du matin, pour Talavera, dans l'obscurité totale. j'ai donné forfait car j'avais peur que des Espagnols fous ne reviennent de leurs visites familiales ou de fêtes annexes. Après l'appel téléphonique indiquant que le test sanguin s'était amélioré, mon époux est parti pour Calypo et est rentré chez nous à 11h30. Déjà 160 km au compteur.. Quand je lui ai demandé si le docteur avait dit quelque chose au sujet de la demoiselle podenco, il a eu l'air dubitatif. Encore 3 semaines avec son armature extérieure et au cas où l’os se serait soudé suffisamment, une opération supplémentaire afin d’appliquer une plaque directement sur l'os même. S’en suivront des mois de revalidation et ensuite ... Elle était déjà tellement chez elle ici, elle jouait avec « sa » famille, elle mangeait avec eux, dormait avec eux. Vous m’entendez déjà venir, n'est-ce pas... En effet, elle reste avec nous. L'exception à la règle... elle s’appellera Titabah… Pourquoi Titabah ?
Quand j'étais petite, il y avait une boutique que je pensais être une petite boutique de magie, il y avait deux petites vitrines qui étaient toujours remplies de paillettes, de papier coloré, de peintures et d'autres gadgets. Pour une raison inconnue, tout le monde appelait le vieux monsieur qui exploitait le petit magasin, Titabah et chacun pensait que si vous cherchiez quelque chose et que vous ne le trouviez nulle part ailleurs, vous le trouveriez chez Titabah. On aurait dit que la boutique et le gérant venaient d’un autre monde, tout comme cette petite dame « podenco » reniée, maltraitée au mode de vie très intelligent. D'où son nom...
Vendredi 3 janvier 2025 !!
Après une transition bruyante et fatigante de 2024 à 2025, une transition qui pour se mettre dans l'ambiance, a commencé en début d'après-midi avec les premiers feux d'artifice, soupir... Plus tard dans la journée et toute la nuit qui a suivi, les feux d'artifice ont dégénéré en un barrage d'explosions et d'éclairs aveuglants de toutes sortes de couleurs. Le bruit et les flashs infernaux m'ont rappelé les images de la guerre que nous voyions à la télévision et des pauvres gens qui devaient l'endurer jour et nuit, impuissants, sans défense et qui n'avaient nulle part où aller... Le résultat de cette effervescence était qu'ici, il s’agissait de tous les pauvres chiens de la région qui, enchaînés ou non, se trouvaient dehors dans leurs petites cages et pleuraient de peur parce qu'ils n'avaient nulle part où chercher protection. Comme toujours, c'était le dernier des soucis des fêtards.
Aujourd'hui, les sous ont été dépensés et les feux d'artifice ont disparu et les fêtards ont repris le travail et cette nuit était enfin la première « nuit silencieuse » pour tout le monde. C’est également le cas pour les chiens qui ont été bannis par leurs propriétaires vers une terrasse ou vers un endroit fermé dans le jardin et de ce fait les pauvres animaux ont pas ou très peu de contact avec des gens .. En été, ils doivent braver des températures de 40 + et actuellement il fait 0 degrés le jour et la nuit, le baromètre descend en dessous de 0. Pendant la journée, il fait généralement entre 2 et 12 degrés et il y a souvent un vent glacial qui souffle dans les rues pleines de courants d'air, accompagnés ou non de pluie. Quoi qu'il en soit, pas d'abri pour les animaux domestiques. Heureusement, les quelques exceptions confirment la règle et il y a des gens ici et là dont les chiens sont autorisés à vivre dans la maison, sont soignés et sont régulièrement suivi par un vétérinaire. Malheureusement, ils sont minoritaires dans les zones rurales et moins rurales d'Espagne, car même dans les villes, les chiens « branchés » finissent au refuge après les vacances... Quoi qu'il en soit, quand Dirk est parti, ce matin à 8h00, pour le docteur De Frutos avec Titabah et Hyppolythe, la terrasse était gelée et très glissante et je n'ai pas pu m'empêcher de maudire tous ceux qui n'avaient aucune attention et compassion pour leurs animaux.
Malgré le fait que 2025 n’en soit qu’à son début, nous avons déjà un rendez-vous à Talavera pour Hyppolyte dont l'anaplasmose doit être suivie de très près et pour Titabah dont il faut prendre des radios de la patte et de l’armature extérieure pour voir si l'os s‘est suffisamment soudé pour que l’armature puisse être retirée. Loulou est, comme toujours, présente comme soutien moral. Je reste à la maison avec le reste des chiens au cas où certains fêtards retardataires seraient encore en mode fête car avant l'aube, nous avons entendu des chants flamenco bruyants et de la musique plaintive. En attendant un appel téléphonique de Dirk, je me demande comment il est possible que des candidats adoptants qui ont choisi le chien de leurs rêves, annulent l’adoption après une visite à domicile. Seulement voilà entre-temps, le pauvre est marqué comme adopté sur le site et son numéro de puce est marqué sur les documents officiels. Ils ne se rendent pas compte qu’ils ferment ainsi la porte à son arrivée en Belgique puisque selon les papiers il est sensé déjà être dans le pays. La raison qu’ils donnent maintenant pour leur désistement est qu’ils ne lui font pas confiance avec les 2 chats Rex qu'ils sortent soudainement de leur chapeau et dont rien n'a été mentionné à la responsable régionale ou à moi-même, incroyable. Au bout du compte ce sont quand même eux qui demandent l’adoption d’ un galgo et pas moi !! Mais ne t'inquiètes pas Pirri, tu peux venir, promis... Au bout d'une heure et demie, Dirk appelle pour dire que les valeurs d'Hyppolythe se sont à nouveau améliorées, mais que l'appareil rx du véto est en panne et qu’il ne sait pas combien de temps il faudra pour que les réparateurs soient prêts. Dirk a refusé d'attendre et a pris rendez-vous pour mardi prochain à 9h00. Ce sera une journée chargée : le matin le docteur De Frutos, à l’heure du midi, conduire les chiens à la pension et le copilote Dirk Buffalo qui arrivera en cours d’après-midi. Je regrette de ne pas pouvoir aller en Belgique pour le jour de l'adoption car Hyppolythe et Titabah ne peuvent pas séjourner à la pension. Je déteste de rester seule, mais il n'y a pas d'autre moyen. Heureusement je ne suis seule que pour 4 jours car après le jour de l'adoption Dirk part dimanche à 17h00, avec Luc « d'Artagnan » de Yolanda à nouveau en direction de l’Espagne où je peux les attendre vers minuit.