Espagne mise à jour september 2023

7 septembre 2023
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Jeudi 7 septembre 2023

Ces derniers mois, avec des températures quotidiennes de 40 à 48 degrés, un fléau pour les hommes, les animaux et la nature qui criait presque pour avoir un peu d'eau, nous avons chaque jour imploré, en vain, la venue d’un peu de pluie. Entre-temps, nous en avons eu de la pluie... Samedi dernier, il a commencé à gronder dans les montagnes et les nuages se sont lentement mais sûrement accumulés dans le ciel. Initialement, il s’agissait de "nuages moutonneux" qui ont changé  en gris clair et ont commencé à se rapprocher les uns des autres, mais n'ont malheureusement pas laissé tomber une goutte d’eau. Avant d’aller nous coucher, Dirk et moi remarquèrent, avec satisfaction, en levant les yeux, qu’il n’y avait aucune étoile à voir dans le ciel. Voilà qui augmentait notre espoir de recevoir un petit peu de pluie. Nous étions entourés des chiens qui se demandaient ce que nous pouvions bien voir là-haut. Vers 3 heures du matin, le grondement s'est intensifié et le tonnerre est devenu plus fort et était accompagné de modestes éclairs. Après une heure d'écoute et d'observation, notre patience a été récompensée et nous avons entendu les premières gouttes tomber sur la camionnette, qui est garée devant la fenêtre de notre chambre et qui constitue donc une caisse de résonance idéale. Malheureusement, les quelques gouttes tombées se sont évaporées sur place.

Lorsque nous nous sommes levés à 7h30, la lumière du jour n'avait toujours pas réussi à percer les nuages menaçants et il régnait une atmosphère étrange avec quelques gouttes de pluie qui tombaient de temps en temps. Il y avait un ciel gris foncé violacé au-dessus de nos têtes et il n’y avait aucun bruit. On entendait aucun oiseau et aucune feuille ne bougeait. C’était comme si la nature retenait son souffle pour ce qui allait suivre. C'était le calme proverbial avant la tempête mais , vers midi et complètement inattendue, un coup de tonnerre assourdissant et un éclair aveuglant ont forcé une ouverture dans le ciel. Instantanément, des tonnes d'eau mélangées au sable du Sahara se sont déversées sur nous avec une force qui nous terrifiait. Les chiens qui ne savaient où se cacher, rampaient de misère dans toutes les directions. L'orage, accompagné de fortes rafales, a duré toute la journée et a triplé de force dans la soirée . En un rien de temps, l'eau s'est infiltrée dans notre véranda et dans notre chambre à coucher, l'eau rentrait dans la pièce par la fenêtre. Dehors, la piscine, transformée en une gigantesque mare de boue, a débordé et la véranda des chiens a été inondée. parce que l’eau qui rentrait ne pouvait pas être évacuée à temps. Heureusement, la clinique a été préservée, de justesse, des inondations car il y a encore toujours 4 galgos qui résident à Casa Belgica

Quoi qu'il en soit, Dirk devait trouver une solution pour évacuer la quantité toujours croissante d'eau, tourbillonnante, qui nous tombait dessus et la seule solution était de soulever le lourd couvercle de l’évacuation et tout cela pendant que les coups de tonnerre assourdissants et les éclairs simultanés, se succédaient en un temps record. il lui fallut une demi-heure avant de pouvoir desserrer le lourd couvercle du puits et de pouvoir évacuer l'eau de la véranda. Après avoir tout endigué avec des draps et des couvertures et autres afin de détourner l'eau, il était 2h30 du matin et nous étions tous les deux épuisés. Le plus important était que les chiens de la clinique soient au chaud et en sécurité. Dans la maison, nos chiens étaient éparpillés çà et là, dans et en-dessous des sièges et dans les donuts... Dirk ressemblait à un noyé et moi à quelqu'un qui avait vu un fantôme.. Quand nous nous sommes couchés, le déluge continuait encore toujours et Dirk s'est levé plusieurs fois pour regarder de plus près. Au petit matin, cela s'est arrêté brusquement, le ciel s'est dégagé et à midi il faisait de nouveau 32 degrés. Hormis les dégâts, c'était comme si rien ne s’était passé…  Dans la rue, la municipalité nettoyait des tonnes de sable, de branches, de verdure et parfois des morceaux de toit et autres détritus emportés par le vent. Marie-Carmen a appelé pour annoncer qu'il y avait un décès à Cassarubios . Un jeune homme de 19 ans avait pris l'ascenseur pour mettre sa voiture au garage. L'ascenseur s’était bloqué, l'eau était montée et... C’est horrible de devoir mourir de cette façon .

Lorsque nous lui avons demandé si le refuge avait subi des dégâts, elle nous a répondu que le plus gros arbre avait été emporté par le vent et qu’il était tombé sur une clôture qui se trouvait, fort heureusement, hors de portée des chiens. Tout ce qui était détaché et tous les filets de protection solaire avaient été emportés par le vent, mais les chiens allaient bien. Bien qu'il y ait encore beaucoup de sable répandu dans les rues, la municipalité a prématurément, arrêté le nettoyage. Peut-être que le fait qu'il fasse à nouveau entre 32 et 38 degrés, l'après-midi et que de la pluie ait de nouveau, été annoncée, y sont pour quelque chose. Espérons que la pluie ne se transforme pas de nouveau en tempête comme celle que nous venons de vivre. Encore un peu de pluie est la bienvenue afin que nous soyons armés avant de rentrer en Belgique pour la journée d'adoption du 16 septembre, pour la réunion annuelle du lendemain et pour  la première promenade à Nalinnes, de la responsable de région Annie Dusquesne, qui aura lieu la semaine suivante. Quoi qu’il en soit, il est à espérer qu’il ne pleuve pas vendredi, car les responsables de région du Brabant, Ann et Nancy, viendront nous rendre visite. Elles ont récemment, organisé avec succès la Promenade Serpentante et ensuite, elles se sont associées à Natascha De Groote, la responsable pour la Flandre Orientale et à sa collègue Katia  Ruelens afin de s’occuper des 4 jours de l' Yser (merci mesdames). Elles visiteront Casa Belgica et le refuge dont elles ont déjà tant entendu parler, afin de se rendre compte par elles-mêmes, ce à quoi elles s'engagent. Lundi, elles rentreront, avec moi en Belgique.

Vendredi 8 septembre 2023.

Entre-temps, elles sont arrivées, hier soir et puisque les filles avaient un joyeux anniversaire à fêter, nous avons pris un verre à leur santé. Ensuite, nous avons dîné et nous sommes restés pendant des heures, à raconter des anecdotes et des histoires relatant nos aventures avec GINB. Aujourd'hui, nous avons prévu une visite au refuge et à cet effet, nous avons rendez-vous avec Marie-Carmen à 15h30. Les dames et Dirk disposent d’assez de temps pour faire une promenade en compagnie de nos chiens enthousiastes qui, il faut le dire, profitent intensément de cette excellente opportunité. Après leur retour, une visite à la clinique s’impose accompagnée  d’inévitables histoires étonnantes . .. Après le déjeuner, le temps change. Quelques gouttes tombent et des nuages sombres s’amoncellent dans le ciel. Cela nous inquiète quelque peu et lorsque nous partons vers 15h20, le temps est encore nuageux et un vent frais souffle. Juste de quoi rafraîchir les dames légèrement excitées et n’étant pas très sûres de leurs émotions lors de la prochaine visite au refuge. Au bout d’une heure et demie, elles ont tout vu et tout absorbé. Les larmes ont coulé, elles ont été bouleversées par l'immense amour des chiens qui offrent, après tout ce qu’ils ont subi, encore toute leur confiance à nous, les humains. Elles ont été choquées par la galga qui a été larguée avec ses 4 petits. Elles ont été touchées par les chiots Hugues et Huguette qui, par respect de la loi, ne sont autorisés qu’à faire partie du prochain voyage… et bien plus encore. Comme tant d'autres avant elles, "leur vie ne sera plus jamais la même" après avoir vu le nombre de galgos qui comptent sur nous et qui dépendent de GINB et après s’être rendues compte de l’ampleur de "l'entreprise" dont elles font partie. Après avoir pris congé de Marie-Carmen, nous sommes retournés, en silence, à Casa Belgica ....

Jeudi 14 septembre 2023

Comme vous pouvez le constater, après avoir connu les inévitables soucis de l'aéroport, qui ont failli nous coûter notre vol, les dames et moi sommes rentrées saines et sauves. Les dames ont pris le train, quant à moi je suis rentrée avec Gilles, le taxi de l'aéroport. Il s’agit du petit-fils de ma voisine d’au-dessus qui veille sur moi comme une mère poule... Après avoir été seule pendant trois jours, Dirk est rentré jeudi soir/matin après un court arrêt chez Marianne et après avoir déchargé les chiens à Rosa Canina sous la garde de Martine, la nouvelle venue Nensie , Kevin et Ronny. Après quelques heures de repos, il est reparti de nouveau, à Rosa Canina afin de nettoyer en profondeur sa camionnette bien-aimée et pour accueillir la vétérinaire qui est venue contrôler les voyageurs. Le lendemain, nous étions prêts à 9h00, pour la journée d'adoption , au cours de laquelle la nouvelle venue Sabine ( l'autre moitié de Nensie ) a fait ses preuves avec brio. Ce fut une journée d'adoption merveilleusement ensoleillée avec des adoptants venus de tous les coins de la Belgique et qui étaient très heureux de voir leur nouveau compagnon. Un compagnon qui devra désormais, apprendre le Français ou le Flamand . Ensuite, des gâteaux et des pralines ont été dégustés à l’occasion des différents anniversaires. Comme d’habitude et au grand désarroi des uns et la « joie » des autres, j’ai dû chanter « Joyeux Anniversaire » avec ma voix qui ressemble à celle d’un jeune moineau tombé du nid. Voilà pour le compte rendu des événements…

Quoi qu'il en soit, tous les chiens qui sont arrivés, sont  partis dans leur nouveau foyer et je ne peux qu'espérer et souhaiter que ce soit vers leur destination ultime.

Dimanche 17 septembre 2023

Avant de partir aujourd'hui, pour Bruxelles à l’occasion de notre réunion annuelle, j'ai dû passer à 8h00 et à contrecœur, à maria Middelares, un IRM de ma colonne vertébrale. Heureusement, j'étais la première patiente dans une clinique presque déserte et, après être devenue à moitié sourde à cause d'un énième "scan" bruyant de mes os, j'ai quand même eu le temps de me rendre décente dans les toilettes avant de partir pour Vilvorde, où nous sommes arrivés une heure plus tard et où nous pouvions déjà accueillir un certain nombre de collaborateurs. À 10h30, nous étions au complet et les modérateurs Raymond Buekenhout, Dirk et moi-même, avons pu démarrer. Nous avons commencé par le premier volet c.à.d. par les responsables de région et le coordinateur. Puis ce fut au tour de la réunion des services d'assistance, pendant laquelle Koen Falise, le spécialiste en la matière,, a donné des explications concernant notre nouveau site Internet qui sera bientôt présenté en ligne. Enfin, les formalités se sont terminées par une séance d'informations à l’intention des collaborateurs occasionnels. Nous avons terminé les débats vers 13h00. Ensuite, nous étions attendus sur la terrasse, pour l'apéritif. Nous avons trinqué avec un verre de cava, sous un soleil radieux,  à notre alliance, notre avenir ainsi qu’à la santé de GINB et de ses protégés. Une demi-heure plus tard, nous sommes passés à table et pendant le délicieux déjeuner, j'ai pleinement apprécié le bavardage et la solidarité de mes " sujets." ", je plaisante... Quoi qu'il en soit, il était réconfortant de voir comment nous nous efforcions, dans une atmosphère et une compréhension optimales, de faire si possible encore mieux, pour les pauvres Galgos dont les chances d'une vie meilleure dépendent de nous.

Mireille