Espagne mise à jour Mai 2023
Mardi 16 mai 2023
Un autre mois difficile vient de s’écouler, un mois où il n'y avait presque pas de temps pour travailler à mon « update ».
Après le départ de Marianne et de Kris, tous les chiens sont retournés au refuge, deux d’entre eux, sont restés chez nous. Il s’agit de la chienne blanche qui a tant enduré et que j'ai nommé Honor et de Hope la maman qui pleure ses petits. Après, à peine une semaine, elles s'étaient bien remises et elles avaient retrouvé un compagnon qui se promenait depuis des semaines avec une fracture douloureuse au bas de la patte arrière gauche et qui avait été amené à Casa Belgica par M-C. J'ai pris rendez-vous chez le docteur De Frutos et quand, le lendemain, nous nous sommes présentés avec Henri/ Secretario et que des photos avaient été prises de sa patte, on nous a dit qu'il était beaucoup trop maigre et trop faible pour subir une opération aussi compliquée. Selon le véto, qui avait l’air très convaincu, il avait besoin de se fortifier. Entre-temps, une prothèse métallique sur mesure, qui s’adapterait à son os fracassé, serait fabriquée. C’est pourquoi le malheureux retourna à Casa Belgica où dans les semaines suivantes et accompagné d' Honor et de Hope, qui suivaient le même régime, il reprendrait des forces à l’aide de repas nutritifs et savoureux…
Quelques jours après qu'Henri se soit installé, nous sommes allés prendre des photos des galgos prêts à l'adoption et dans les jours qui ont suivi, nous avons reçu sans cesse des demandes pour les plus jeunes et les plus beaux et la plupart d'entre eux, âgés de plus de 5 ans, se sont retrouvés au bas de la liste .. Quoi qu'il en soit il y a toujours des gens qui suivent ça avec les yeux d' Argus ce qui fait qu’à ma grande satisfaction, les moins fortunés ont, eux aussi, régulièrement droit à l’adoption . Alors que les "élus" du refuge n'étaient pas encore conscients du bonheur qui les attendait, Annie Duquesne , notre responsable régionale francophone de la région bruxelloise et autres, a participé pour la première fois à un événement en compagnie d'un adoptant de cette région. Malheureusement, et comme d’habitude, il faisait très mauvais mais cela ne la découragea nullement ... Quoi qu'il en soit , c’est avec aversion que je voyais s’approcher le jour de l' adoption et le vol y associé que je devais effectuer seule, cette fois-ci . Autant que je déteste voler seule en risquant à chaque fois, de rater mon avion du fait qu’ils oublient de venir me chercher à temps, autant je désire être présente à la journée d’adoption. Une journée d'adoption qui, cette fois-ci, devrait se passer de l'équipe limbourgeoise de Yolanda car il y avait journée portes ouvertes pour l'équipe de football de son mari Luc d'Artagnan et comme l'année dernière, les responsables régionaux s'occuperaient du service et gagneraient une jolie petite somme pour GINB.
Les trois "H" s'épanouissaient dans leur jardin d'Eden et prenaient du poids pendant que Loulou et Amadeus mettaient la pression à leurs grands frères avec leurs jeux incessants qui duraient généralement jusque tard dans la nuit. Au cours d’un après-midi, Quelques jours avant notre départ pour la Belgique, Astrid a fait une hémorragie massive par le nez. Quand ça s'est finalement arrêté, après des heures, nous avons pensé que le pire était passé, tout comme il y a quelques mois lorsque nous avions vécu la même chose. Ce ne fut pas le cas, car pendant la nuit , elle a recommencé à saigner et quand nous avons sauté du lit après qu'elle soit arrivée dans notre chambre, tout était couvert de sang, les sols, les sièges, le mur, même les photos sur le mur .. On aurait dit que nous avions atterri dans la maison de Dracula .. C’était horrible car les saignements ne voulaient pas s’arrêter. Le sang et les caillots coulaient de son nez à un rythme rapide et j’ai tenu, jusqu’au matin, un sac avec des glaçons contre son nez pendant que Dirk nettoyait notre maison et nos meubles ensanglantés. A 6 heures, j'ai envoyé un mail au docteur De Frutos avec comme titre « Urgencia » et à 9 heures nous avions rendez-vous avec lui . Il est normal qu’elle devait rester et ils nous tiendraient informés. A 21h00, Dirk a été autorisé à la ramener chez nous car ils pensaient que tout était sous contrôle. On lui a donné des médicaments et j'ai été soulagée de pouvoir l’accueillir après 4X 86 km. Pas pour longtemps car la nuit suivante, le scénario de la veille se répéta, voire pire si possible, alors à 7h30 nous étions de nouveau en route vers le véto qui l'a hospitalisée. Nous ne savions pas pour combien de temps…
Ce serait bien sûr jusqu'à notre retour, qui serait avancé d’une semaine en raison de l'état d'Astrid et de l' opération imminente d'Henri et d’Hortense , qui était toujours avec nous puisque son autre patte devait également être opérée . Les deux hôtes et nos chiens étaient partis en pension, depuis hier car Dirk Buffalo allait arriver aujourd'hui et, tout comme pour nous, leur "congé" serait raccourci. Tout comme les fois précédentes, j'ai "exigé" que les Dirk m'emmènent mercredi, à l'aéroport et attendent que l'assistance soit venue me chercher avant de repartir à Casa Belgica .. Mon instinct ne m'avait pas trompé, l'aéroport était bourré de voyageurs et malgré ma carte d’embarquement, l'assistance m'emmena jusqu'à la porte d’embarquement pour la Suisse ??!!!! Fait qui m'a presque fait rater mon vol et mon cœur s'emballait et battait plus vite que celui d' Evenepoel dans une montée. J'ai été amené à bord en tant que dernier passager et une fois installée, j'ai juré sur la tête de …, oui de qui en fait, que ce serait la toute dernière fois que j’avais fait le voyage toute seule. Heureusement mon chauffeur était à l'heure à Zaventem et à De Pinte ma voisine de 82 ans m'attendait pour me laisser entrer. Les fleurs de bienvenue obligatoires de Claire se trouvaient sur la table. Quand je me suis retrouvée toute seule, j’ai réalisé que j’avais jusqu'à jeudi soir pour récupérer. Dirk ne pourra rentrer que vers 4 heures du matin, lorsque les chiens pour Marianne Philippo auront été déposés et que les autres auront été déchargés à Rosa canina , ce n'est qu'alors qu'il pourra également rentrer chez lui. Cette fois le copilote ne l’accompagnera pas car son mobil-home se trouvera déjà à Rosa canina où martine l'attendra…
Entre-temps, tout est derrière nous. Le beau temps, la fantastique journée d'adoption où il y avait déjà beaucoup « d’anciens » adoptants et beaucoup de « nouveaux » qui sont venus chercher un tout nouveau compagnon. Quant à moi, j’ai reçu, comme d’habitude, des cadeaux et des chocolats!! Une belle journée qui nous a laissé une sensation chaleureuse, comme toujours .. Après le départ des adoptants, nous avons tous chanté pour les nombreux collaborateurs qui avaient leur anniversaire à fêter ainsi que la retraite de Martine Ongena. Nous avons mangé des tonnes de gâteaux et nous avons bu un verre de cava et cela nous a rendu heureux. Chez Yolanda, dans le lointain Limbourg, tout s’était également bien passé car ils avaient récolté plus de 500 euros avec leur service. Ce qui l'était moins, c'est que nous n'étions chez nous qu'à 16h. Il me restait à faire notre valise et il fallait se lever à 4h00 le lendemain matin et ensuite, récupérer Loulou et Amadeus qui faisaient le voyage avec nous. Quoi qu'il en soit, à 3h30, je m’occupais déjà de mes couleurs de guerre et 10 minutes plus tard, Dirk était déjà en train de charger la camionnette. A 5h00 précises , nous nous trouvions devant la grille de Rosa Canina , que nous avons refermée derrière nous, 15 minutes plus tard. A peine 5 minutes plus tard, nous avions regagné l'autoroute et je relisais, sur le téléphone de Dirk, les messages quotidiens du docteur De Frutos au sujet de l'état d'Astrid qui allait de mal en pis..
Je ne pouvais pas et je ne voulais pas penser au fait de devoir la perdre, elle aussi...
Une bonne heure après notre départ, nous avons mangé nos traditionnels croissant et couque au chocolat, environ cinq heures plus tard, nous avons mangé, comme la dernière fois, un sandwich collant avec du fromage de chèvre et avons bu une tasse de café et environ 3 heures plus tard, nous avons sorti Loulou et Amadeus, pour ensuite regagner notre destination où nous sommes arrivés 12 heures après notre départ. Après nous être enregistrés, nous avons laissé sortir les chiens sur le parking clôturé où ils se sont étirés les pattes comme de jeunes poulains. Le soir, comme d’habitude, nous sommes allés manger à "La Tchanka". Lorsque nous sommes passés devant le parking, 2 belges et 2 hollandais y étaient garés. Comme ils nous l'avaient assuré la dernière fois, il n'y avait pas de Fisch and Chips au menu, mais bien une « Asiette Végétarienne » et du cabillaud donc on n'avait pas trop le choix mais il faut admettre que "l' Asiette " était pas mal, bien qu’un peu gras et le cabillaud et le risotto aux épinards un peu sec, sinon... Le soir, Dirk a voulu regarder « liefde voor muziek » sur son Ipad. Ensuite, nous sommes allés dormir chacun dans notre propre lit… Au matin, après le petit déjeuner, nous avons regagné l’autoroute, vers 9h00. A cause d'un embouteillage provoqué par des travaux à Castilla Leon, nous nous sommes trouvés au beau milieu d’une file encombrante de camions. Vers 17 heures, nous sommes arrivés devant la grille de Casa Belgica… Dès que mon ordi avait repris du service, j'ai envoyé un mail au docteur De Frutos, qui m’avait déjà envoyé un mail demandant si on voulait continuer avec le plasma. Chaque transfusion coûtait 200 euros et ce serait la troisième. Sa tension artérielle ne s'améliorait pas et elle continuait de saigner et il termina son mail en écrivant que son état pouvait devenir très « inquiétant »
Bien sûr on continuerait, sans aucun doute .. à 15h nous recevons un mail disant qu'Astrid saigne toujours. Le véto nous demande si on peut venir demain matin avec un de nos galgos pour lui faire une transfusion sanguine.. Hyppolythe est l'élu car il est fort et le plus jeune d'entre nos petits vieux..
Samedi mai 2023
Alors que ce matin, Hyppolythe donnait son sang à Astrid, Marie-Carmen nous a fait savoir, pendant que nous attendions, que 2 chiots avaient été retrouvés dans les champs et nous demandait quand nous serions de retour à la maison.. Quelques heures plus tard nous étions de retour à Casa Belgica avec notre donneur. Marie-Carmen arrivait une demi-heure plus tard avec les 2 mini galgos trouvés, pour qui j'avais entre temps trouvé les prénoms Honoré et Honorine car on est encore toujours en 2023, donc les prénoms de tous nos enfants à problèmes commencent par H et à partir de 2024 avec le « I » d’Isidore... Quoi qu'il en soit, après la venue et l'installation des chiots, j'ai continué à m'inquiéter pour Astrid et j'espérais que le sang d' Hyppolythe avait ce qu'il fallait pour la tirer d’affaire. Depuis son hospitalisation qui datait d’avant notre départ pour la Belgique, les mises à jour quotidiennes de notre véto, n’avaient pas été très positives. Les messages évoluaient de mauvais à très mauvais, un peu mieux, forte fièvre et encore pire etc.. Le plus grave était que les saignements ne s'arrêtaient pas. ils diminuaient, s'arrêtaient parfois pendant quelques heures mais la pauvre se remettait toujours à saigner. Quand je l'ai revue la première fois, mon cœur s'est brisé. Elle était déjà si fragile et timide et peu sûre d'elle, à cause de sa vie antérieure, mais maintenant elle était totalement perdue et désemparée, lorsque le vétérinaire nous l'a amenée. Elle était couverte de sang et avait des gouttes sanglantes qui lui pendaient au nez... Quand elle nous a vus, elle était heureuse à sa manière et elle s'est collée contre nous mais ne savait pas ce qui se passait quand nous sommes partis sans elle. Soit dit en passant, nous avions également le cœur brisé du fait de devoir la laisser derrière nous.
Mardi 23 mai 2023
Hier, nous avons reçu le message qu'Astrid avait eu une réaction néfaste après la transfusion sanguine, après quoi elle était devenue léthargique. Tout le monde au cabinet vétérinaire a retenu son souffle. Aujourd'hui nous roulons, à 8h00, avec Henri chez le véto. Il a repris assez de forces pour subir l’intervention chirurgicale compliquée à sa patte arrière. Nous avons très peur de recevoir de mauvaises nouvelles. Dès notre arrivée à Talavera, , le docteur De Frutos emmène Henri au bloc opératoire et son épouse nous amène Astrid. Malgré le fait qu'elle ait l'air épuisée et immensément triste, elle est heureuse de nous voir et pose doucement sa tête sur mes genoux . Je peux à peine retenir mes larmes et je me demande pourquoi nous sommes punis de la sorte. Depuis plus de 25 ans, nous sauvons des lévriers en ne regardant ni au frais, ni aux difficultés et, en guise de remerciement, nous devons remettre les nôtres beaucoup trop tôt.. Rien de plus injuste, en ce qui concerne la récompense de nos bonnes actions. Pendant que Teresa me donne une mise à jour moins que rose sur l'état d' Astrid, Dirk l'emmène faire une petite promenade. Pendant les 5 minutes qu'il est dehors, je demande à nouveau à Teresa de faire tout son possible et j'ajoute que je viendrai la chercher vendredi pour lui donner l'illusion qu'elle rentre chez elle. Ne serait-ce que pour un ou deux jours. J’ajoute encore que je ne voudrais pas qu'elle meure seule et elle me comprend tout à fait. J’assure à Teresa que si nécessaire nous la ramènerons pendant le week-end mais elle doit rentrer à la maison. Peut-être que cela lui redonnera des forces. Malheureusement , jeudi, nous recevons un appel urgent du véto indiquant que les reins d'Astrid sont bloqués, qu'elle a des convulsions et qu'elle souffre terriblement, ils ont tout fait mais rien ne peut l'aider. Parce qu'on ne peut plus y arriver, noyée dans mes larmes, je donne l'ordre de la laisser partir doucement et tendrement
Alors notre Astrid nous quitte après une agonie de près de 3 semaines. Trois mois et treize jours, après avoir perdu Léopold. À 11h30, le docteur De Frutos, nous a fait savoir qu’elle nous avait quittés pendant son sommeil.
Nous ne l'oublierons jamais et elle me manquera terriblement et je sais que ce sont des fables, mais Dirk et moi essayons de rendre le chagrin plus supportable en espérant qu'entre-temps, elle soit au "paradis" avec Léopold ... Si seulement c'était vrai...
Samedi 27 mai 2023
Pendant que nous essayons de gérer notre deuil, Sonja, Kris, Dirk et leurs collaborateurs en Belgique, préparent la promenade de la Campine à Castelre. Celle-ci ne s’est pas déroulée sans difficultés car Claire et Raymond étaient attendus à un enterrement et n'ont donc pas pu venir. Quoi qu'il en soit, cela signifiait qu'ils ne pouvaient pas amener la vieille camionnette, contenant tout le nécessaire pour organiser des promenades et des dîners y afférents ainsi que tous les articles de la boutique de GINB, vers la Campine « paisible » ... Rien que d’y penser, Dirk a failli faire un arrêt cardiaque et a commencé à s’énerver à du 100 à l’heure et à s'inquiéter au sujet de la manière dont il devait résoudre le problème depuis l'Espagne. Il s'est également avéré que le grand Dirk devait travailler et que les personnes éligibles de récupérer la camionnette à Nazareth étaient dans l’impossibilité de s'y rendre par manque de chauffeur.. Quoi qu'il en soit, du gaspillage d'énergie inutile car le sexe fort, nous parlons donc des dames,... Les dames de la Campine et en particulier Sonja et Kris ont résolu le problème à eux deux !! Sonja a amené Kris à Rosa Canina où Raymond et Claire avaient garé la camionnette et Kris l’a conduite jusqu'au "bon endroit"... Que pensez-vous de l’approche et de la logique féminine ?.. Entre-temps, nous connaissons la suite des festivités. Il y avait beaucoup de participants, la nourriture fournie par la "WIJNHOEVE" a été largement vantée par toutes les personnes présentes et après le délicieux lunch, les participants enthousiastes et leurs lévriers et autres chiens tout aussi enthousiastes, ont pu faire une belle promenade sous le soleil radieux. Pour conclure, les participants ont encore pu déguster les fameuses gaufres de Jean et participer à une belle tombola. Voilà le compte rendu d'un « événement » fort réussi. Merci à tous les participants et à l'équipe GINB de service…
Lundi 29 mai 2023
Parce que Marie-Carmen sait qu'aujourd’hui, nous devons nous rendre à Talavera avec Henri pour un check-up, elle demande si nous pouvons emmener une vieille chienne, souffrant d’un pied écrasé, qui a été abandonnée au refuge, il y a quelques jours ... Je lui réponds qu'elle peut venir, mais qu’il faut qu'elle soit chez nous à 8h00 puisqu’on a rendez-vous à 9h00 chez le véto. Comme toujours, l'heure du rendez-vous, ne pose aucun problème .. Elle est pile à l'heure et Dirk et moi savons qu'elle compte sur notre bonté .. Elle sait bien pourquoi car dès que je vois la chienne, je suis perdue. Elle est vieille mais elle est pleine de charme. Elle a le pied meurtri et cela probablement parce qu’elle a été prise dans un piège dans lequel elle est restée coincée pendant plusieurs jours. Finalement, elle a sacrifié son pied afin de pouvoir se libérer. On voit à ses mamelles qu’elle a été utilisée comme chienne reproductrice pendant de longues années, puisque selon la loi des galguéros, pour cette besogne les pauvres animaux n’ont pas besoin d'un pied ou d'autres membres. Lorsque, une heure plus tard, le docteur De Frutos regarde son pied, il dit immédiatement qu'il n'y a qu’une solution : une amputation. Cette nouvelle n’est pas très encourageante pour personne et certainement pas pour le véto. Je suis d’avis qu’elle n’a pas souffert pendant huit ans ou plus, pour finalement, subir l’amputation de ce qui lui reste de son pied. En rentrant chez moi, j'appelle Marie-Carmen avec la nouvelle et elle est tout à fait d’accord avec moi pour dire qu'une amputation est effectivement hors de question et dit qu'elle viendra la chercher cet après-midi pour l'emmener au refuge. En remplissant sa fiche chez le docteur De Frutos, je l'ai appelée Henriette. Cela ne pose aucun problème à M-C…
Avant de terminer la conversation, elle réplique après quelques secondes, qu'elle pense que la chienne s'appelle Zarzuela.
Henriette / Zarzuela ou quoi que ce soit, je n’ai pas envie de la renvoyer au refuge et après avoir terminé notre conversation, je mets Dirk au courant et je répète d’un air convaincu « ABSOLUMENT PAS »!! Une fois à la maison, je continue à en parler jusqu'à ce que Dirk ait une de ses "meilleures" idées et qu’il propose d'appeler Marianne Philippo et d'envoyer des photos du pied écrasé et de sa propriétaire ... Au bout d'un moment, j'ai Marianne au téléphone et je lui décris en pleurant, l’agonie d'Astrid et également le sort de la vieille dame qui, entre-temps, s’est installée dans un panier de la véranda et ne s'est jamais autant amusée de sa vie. L’enchantement et surtout la tranquillité s'en dégagent. Marianne écoute et écoute mais sait très bien à quoi va mener cette conversation. Alors elle met un terme à mes souffrances et rigole en disant "oui, oui , elle peut venir"... Bref, Marie-Carmen a enfin atteint son objectif en nous confiant la petite vieille Elle me connaît très bien et sait que je n'aurais pas laissé retourner la pauvre petite dame au refuge, tout comme je savais que Marianne la prendrait quand je l'ai appelée et que je lui ai fait mon récit. Chacun a obtenu ce qu’il voulait… Et Henriette , sans s'en rendre compte , et après toute la misère qu’elle a endurée a gagné le gros lot ... Elle connaît enfin la justice , peut-être tard , mais mieux vaut tard que jamais car pour beaucoup de ses congénères, il est souvent trop tard...
Mireille