Espagne mise à jour janvier 2024
En passant de l’ancien au nouvel an, GINB entame sa vingt huitième année...
Après l'édition la plus réussie, jusqu’à ce jour, de notre marché de Noël, nous avons été contraints de rester pendant encore une semaine en Belgique, à cause de certaines circonstances et également à cause de mon trouble obsessionnel-compulsif de ne rouler que le dimanche. Nous sommes donc partis le dimanche 17 décembre à 4h30 du matin, pour Rosa Canina afin d’y aller chercher nos chiens qui y avaient passé leurs "vacances de Noël". Malgré le fait qu'il faisait encore nuit pour nos grands dormeurs, ils étaient bien éveillés et après avoir répondu à l'appel de la nature, ils se bousculaient pour sauter dans la camionnette. Après avoir pris congé de Christel, qui s'était levée pour nous aider, nous avons, dix minutes plus tard à 5h00 précises, pris l’autoroute sur laquelle à ma grande déception et à mon grand mécontentement, nous n'étions plus seuls. A partir de Courtrai, de nombreux Français rentraient dangereusement vite d'une soirée et certains ne distinguaient même plus très bien les différentes bandes de circulation et partageaient l'autoroute avec plus de camions que je ne le souhaitais. Quoi qu'il en soit, dans l'ensemble, nous avons eu un trajet paisible et après le petit-déjeuner à notre Aire habituelle de St Léger, nous nous sommes dirigés sur Paris. Alors que nous approchions de Charles de Gaulle, le soleil pointait à l'horizon et l'aube se levait. Avec les pistes en vue, nous pouvions nous émerveiller devant les rangées d'avions suspendus dans le ciel du matin et « faisant la queue » pour atterrir en touchant le sol, toutes les quelques minutes, sur les passerelles d'atterrissage au-dessus de nos têtes. Une scène toujours impressionnante. Lorsque nous avons pris le périphérique, les dieux de la météo ont décidé de baisser leur rideau de brouillard et d'une minute à l'autre, nous roulions dans une épaisse couche de nuages. Jusqu'à Bordeaux, nous avons voyagé dans un décor changeant sans cesse d'épais brouillard en soleil aveuglant qui essayait de le pénétrer. Extrêmement fatiguant. Une fois passé Bordeaux, le rideau s'est levé et nous avons roulé sous un soleil de plomb jusqu'à Castets où nous avons enfin pu nous dégourdir les jambes. Après 12 heures de route, nous avions parcouru 1000 km. Un long trajet ennuyeux qui n'a été interrompu que par 2 arrêts sanitaires fort courts .
Quoi qu'il en soit, moi et les chiens avons depuis longtemps accepté le fait que Dirk ne pense qu'à une chose pendant tout le voyage : conduire le plus et le plus longtemps possible et s'arrêter le moins possible... Après une pause agréable et une parenthèse de dégourdissement des jambes, nous sommes allés nous présenter à la dame de la réception, qui nous a annoncé que l'hôtel était fermé pendant tout le mois de janvier. La panique immédiate a été adoucie par la nouvelle que l'hôtel nouvellement construit par les mêmes propriétaires et qui se situait à peu près à côté, était ouvert et elle demanderait si notre camionnette pouvait être garée sur le parking fermé !! Vraiment un grand soulagement car les hôtels sont rares dans cette région. Quoi qu'il en soit, le soir, nous sommes allés manger à « La Tchanka ». Là, on nous a servi ce qu'ils avaient sous la main pour" Les végétariens belges " comme ils nous appellent. Quand nous sommes revenus dans la chambre, il s'est avéré que la climatisation ne fonctionnait toujours pas, après quoi j’ai appelé la réception. La dame nous a apporté un petit feu électrique et nous a proposé une autre chambre car après lui avoir raconté histoire de l'hôtel à Beringen, elle ne voulait pas que nous souffrions du froid... Comme nous n'avions absolument aucune envie de changer de chambre, j'ai gentiment décliné l'offre... Mauvaise idée... Le lendemain, nous avons combattu les mêmes conditions météorologiques irritantes dues à d'épais brouillards en alternance avec un soleil éclatant et cela tout au long des 600 derniers kilomètres et nous sommes enfin, arrivés à Casa Belgica à 17h00. Nous étions tous épuisés. Quoi qu'il en soit, fatigués ou pas, connaissant Dirk, il a fallu décharger la camionnette... Il a fallu remettre mes vêtements dans l’armoire et vider les valises, installer les ordis et… et ... Cela ne s’arrêtait pas.. Le soir, j'ai appelé Marie-Carmen mais elle n'a pas répondu alors j'ai laissé un message disant que nous étions "à la maison" . Elle n'aurait pas beaucoup de nouvelles, car elle ne pouvait plus accueillir de galgos puisqu’après la saison de chasse, le refuge était et est, toujours plein à craquer.... Le lendemain, elle confirma à nouveau la triste réalité, lors de sa visite..
samedi 23 décembre 2023
Après une journée de repos, nous avons dû faire du shopping, soupir... Il fallait acheter de la nourriture et des boissons et bien sûr des extras pour les fêtes de fin d’année. Terrible chose car Hypercor était déjà en mode Noël et Nouvel An et dans tous les "rayons" nous étions bombardés d'offres " très savoureuses". Malheureusement, avec toute cette nourriture délicieuse, il n'y a rien de spécial pour les végétariens , car en Espagne, un végétarien est encore toujours considéré comme un oiseau rare, surtout lorsque vous allez au restaurant. Vous êtes alors considéré, dans la plupart des cas, comme un intrus... Quoi qu'il en soit, Dans le centre commercial adjacent « Xanadu » , où les premières soldes avaient déjà commencé, c'était encore pire : les magasins, bondés de monde et les étagères remplies de vêtements de fête et d'autres belles choses, étaient infestées d'acheteurs prêts à se battre si nécessaire. De nombreux visiteurs trimballaient de gros sacs de vêtements dont ils rendraient certainement la moitié ou plus, car le retour et l'échange sont une tradition en Espagne et une pure horreur pour ceux qui se tiennent derrière un " retourneur " à la caisse. Vous ne pouvez rien imaginer de plus horrible. Mais rien de tout cela pour nous. Comme toujours, nous avons passé Noël en compagnie des chiens, dans le calme et la tranquillité. Ils avaient leur propre menu de "Noël" et un dessert adapté qui devait préparer ses pauvres innocents au feu d'artifice qui les attendait. Et en effet, à minuit, les premiers coups retentirent. Les chiens plus âgés n'aimèrent pas ça et se blottirent d'un air désapprobateur dans leur donut. Les plus jeunes, quant à eux, sont sortis pour voir ce qui se passait et ont même osé protester contre les flèches lumineuses colorées qui volaient au-dessus de nous en sifflant pour ensuite, exploser avec un bruit assourdissant. La jeunesse d'aujourd'hui, n'est-ce pas . Il a fallu plus d'une heure avant que le calme revienne et que notre héroïne des pantoufles et embrasseuse implacable Loulou Babalou, le bull terrier (race qui est qualifiée, dans toute la littérature, comme étant la plus dangereuse ??. .), se soit remise de ses émotions pour ensuite venir se presser contre nous pour être rassurée..
mercredi 3 janvier 2024
Ouf!!! c'est fini... Comme il se doit, la nouvelle année a commencé avant minuit, à Casarrubios del Monte avec des feux d'artifice impressionnants dignes d'une grande ville... Pendant que Dirk, moi et les chiens effrayés, nous nous souhaitions une bonne année , nous avons entendu au-dessus de nos têtes des sifflements, des crépitements et les détonations assourdissantes obligatoires qui étaient suivies d'une pluie d'étoiles et de rayures multicolores... Le bruit infernal a duré plus de 2 heures car des fusées répétitives été lancées depuis presque tous les jardins de " Calypo Fado", notre urbanisation, en faisant peur à nos chiens et à tous les chiens, vivant sans cesse dehors depuis leur naissance. Nos nouveaux voisins, 2 petits chiens blancs et laineux qui, depuis leur arrivée vivent, comme beaucoup de leurs congénères, jour et nuit dans la solitude, ont également souffert et pleuraient désespérément afin de recevoir un peu d’aide, de chaleur et de réconfort qui n’arriveraient jamais. Ils devront, toute leur vie, se contenter des deux petits chenils qui se trouvent dans l’avant-cour fermée. Les pauvres galgos du refuge, auraient également peur des fortes détonations qui leur rappelleraient les coups de feu des chasseurs. Ils demeuraient sans cesse, dans mes pensées et j’ai ardemment souhaité que cette année aussi, beaucoup de gens réfléchiraient à leur triste sort et procéderaient à une adoption. Vers 2h30 du matin, une dernière fusée explosa avec grand bruit. Ensuite, il s'avéra que l'argent était épuisé et que le village, où le Christ n'était pas encore passé, était retombé dans le silence, l'oubli et surtout l'indifférence. C'est presque inévitable car je suis sûre que peu d'habitants ont prévu de parler à leurs voisins au cours de l'année à venir. Ils continueront plutôt, comme ils ont vécu les vingt dernières années, en ignorant et en espionnant leurs voisins de derrière leurs hautes clôtures entourant leurs maisons... Quoi qu’il en soit, comme toujours, nous avions de bonnes intentions. A peu près les mêmes que celles des années précédentes qui avaient aussi été de vaines résolutions car l'année écoulée avait été tout aussi stressante que la précédente et nous avions été tout aussi occupés à nous mettre en colère et à nous énerver ...
Bien que, pendant le dernier vol désastreux pour la Belgique, j'avais décidé une chose : je ne volerais plus jamais seul. Cette époque stressante et épuisante était révolue. Après avoir été dépendante d'un service tiers pendant environ 15 ans, avoir raté 2 vols et avoir rencontré de nombreux autres problèmes, ma coupe était pleine. Je le pense vraiment !! Avec, à l’esprit, cette pensée "enthousiaste", j’ai été ramenée à la réalité et cette réalité étant que nous devions encore faire du shopping aujourd'hui. Nous avions déjà un jour de retard, selon Dirk.. Pfff, 2024 ne serait pas différent de 2023, me suis-je dit... Il y avait beaucoup de monde sur la route et lorsque nous avons pris la sortie Xanadu / Hypercor en plein "embouteillage ", j'avais envie de faire demi-tour mais le devoir m'appelait. Il fallait absolument procéder à l’achat des provisions hebdomadaires. En nous garant, nous avons vu des dizaines de personnes qui entraient dans le centre commercial chargées de sacs. « Le monde à l'envers, » dit Dirk, « au lieu de sortir avec des sacs, ils entrent avec. » "Ils ramènent, ils veulent échanger", répondis-je en flippant à l’idée. Heureusement, nous n'aurions pas à nous en soucier. Nous n'avions qu'à nous rendre au magasin d'alimentation et heureusement, celui-ci était presque vide, car là aussi l'argent avait été dépensé... Voilà pour la nouvelle année... J'en profite encore une fois pour souhaiter à tous les adoptants, membres et sympathisants et à leurs proches une Bonne Année 2024 !!