Espagne mise á jour février 2024
mardi 9 janvier 2024
Neuf jours après que le dernier feu d'artifice et toutes les fusées se soient éteints, Dirk va, dans la soirée, chercher Dirk Buffalo à l'aéroport de Madrid. Ce dernier emmènera, jeudi prochain, en compagnie de mon Dirk, les premiers chanceux de la nouvelle année dans leur famille adoptive en Belgique et espérons-le, vers une "vie en rose" » éternelle. Il est plus de 23 heures lorsqu'ils arrivent à Casa Belgica, mais malgré l'heure tardive nous buvons un verre à la santé de 2024 et parlons de ce qui nous concerne tous c.à.d. les galgos et leur avenir précaire, qui pour les plus de 200 animaux, dont nous avons la garde, dépend en majorité de nous et des futurs adoptants. Des adoptants que nous devons partager avec des organisations qui vont et viennent et qui ne prennent pas trop au sérieux les lois imposées. En témoignent les appels téléphoniques réguliers de personnes qui ont adopté un galgo effrayé et/ou malade sans les documents nécessaires et qui appellent ensuite GINB pour abandonner le chien parce que l'organisation qui leur a donné l’animal fait la sourde oreille et/ ou a déjà cessé d'exister. Incroyable que certains chiens soient donnés au hasard à des voyageurs qui se rendent en voiture ou en avion en Belgique ou dans tout autre pays. A leur arrivée les chiens passent alors de main en main, sans les documents nécessaires.!!
De temps en temps, on entend parler de chiens interceptés dans les aéroports ou à la frontière, mais généralement les « sauveteurs » passent entre les mailles du filet. De plus, cette année ne sera pas différente, puisque des galgos nouvellement arrivés, épuisés et effrayés, seront à nouveau recrutés dans de petites entreprises « privées » et emmenés traumatisés dans des véhicules inadéquats jusqu'à leur destination finale. Chose terrible pour les pauvres animaux éprouvés, mais on ne peut pas faire grand-chose et même rien du tout. Seul le gouvernement est apte à le faire et il a exclu les galgos et les chiens de chasse de la nouvelle loi sur la « protection des animaux », plus précisément sur celle des chiens, donc…. Après encore une heure pendant laquelle nous laissons libre cours à nos frustrations, nous parlons du fait que je resterai seule à Casa Belgica, après leur départ et que Dirk me reviendra samedi soir, après la petite journée d'adoption spécialement organisée afin de donner aux nouveaux adoptants, mentionnés sur la liste d’adoption, l’opportunité de venir chercher leur nouveau compagnon. Quoi qu'il en soit, après l'adoption, il rentrera, dans la soirée, en Espagne pour venir me chercher car, comme je l'ai dit, je refuse de voler seule et nous devons être présents à la promenade de Coxyde... Cela peut paraître exagéré, mais je n'arrive plus à rassembler le courage pour entamer seule ce long voyage.
Jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 janvier 2024
Puisque Marie-Carmen n'a plus qu'à ramener les 12 adoptés déjà inscrits sur la liste après la journée d'adoption du 2 décembre, les « Dirk » partent pour la Belgique à 9h30 après avoir chargé nos 8 chiens, soit une demi-heure plus tôt que prévu ! Vers 11h30, je reçois un premier appel téléphonique m'informant qu'ils se trouvent dans la Somosierra et qu'il neige. Quand je pense au chargement de ce matin, je ne suis pas surpris car il faisait un froid glacial. Il fait encore froid, il ne neige pas mais il y a un vent froid qui souffle du nord. Voilà comment je sermonne à l’oreille de Dirk... Pendant toute la journée, Je suis tenue au courant de leur progression et comme demandé, Dirk appelle à 3 heures du matin pour me dire qu'ils sont arrivés et que l'équipe d'arrivée, composée de Nensie et de Martine , sont en train de sortir les chiens et qu’il est sur le point de rentrer chez nous, à De Pinte, afin de pouvoir repartir à Rosa Canina vers 8h00 pour la préparation de la mini journée d'adoption. Au cours de l'après-midi, mon silence solitaire est interrompu par un « appel vidéo » de Dirk et de tous les collaborateurs présents qui me saluent et qui m’assurent que tout s'est bien passé et que j’ai manqué à tout le monde etc. on aurait dit un bain chaud dans lequel j’avais été immergée. A 17h00, Dirk m’appelle pour dire qu’il se trouve dans le train pour Zaventem. Une heure plus tard, il m’appelle de l'aéroport et quelques heures plus tard, de Barracas Madrid pour dire qu'il est arrivé et qu'il rentrera chez nous vers minuit... Les longues journées silencieuses sont passées.
jeudi 1er février 2024
Comme les vols étaient les moins chers le mardi, nous sommes rentrés en Belgique le 16 janvier et le vendredi, nous sommes partis pour la côte, avec notre voiture de location, afin de préparer la 21ème promenade de Saint Pierre. En fait, la promenade de Coxyde a lieu depuis 23 ans mais à cause du Corona, il n’a pas été possible d’organiser la promenade. Quoi qu'il en soit, nous étions aidés par Martine et Buffalo, Claire et Raymond, la nouvelle responsable de région Nicole, son mari Vincent et leur chien Hermès et en cuisine et un peu partout, par Inge et son fils Jordy. Un sacré boulot pour si peu de monde, mais on s’accommode de la difficulté n'est-ce pas ? Heureusement, Dirk B et Martine, qui devaient être dans la salle à 7 heures pour les paperasses de la municipalité, avaient déjà placé toutes les tables et les chaises un "réel exploit" !! Bref, une fois la boutique mise en place et tout déballé et disposé (pire que le travail de Sisyphe), les couverts ont été disposés dans des enveloppes et les napperons ont été posés sur les tables. Pendant ce temps Raymond apprêtait ses tickets de boissons. Chacun avait de quoi s’occuper. ..Quoi qu'il en soit, après que tout le monde soit prêt, il était tant de déjeuner car il fallait attendre le lendemain pour la décoration des tables puisque Yolanda fournirait des plantes et des poissons en bois, etc.
Nous étions encore assis à table lorsque le traiteur Chris & Co sont arrivés et, une fois tout déchargé, il a commencé ses préparatifs pour le lendemain. Notre travail et celui de l'équipe GINB était terminé et nous sommes repartis fatigués mais satisfaits. Le lendemain, notre travail a été récompensé par une promenade très animée. Beaucoup de galgos et leur large suite, une nourriture très succulente, un bon service, beaucoup de bavardages pour moi, une belle promenade « sans pluie » pour les participants et une tombola avec une œuvre d'art d'Odile Kinart comme prix principal. Tout était parfait, sauf une chose... Comme d’habitude, nous n'avions pas réussi à réunir tout le monde pour la photo obligatoire de groupe. Nous avons donc dû attendre tellement longtemps pour récupérer les participants, dont certains étaient déjà partis et d'autres étaient restés à l'intérieur, que malgré le fait que, j'avais mis mon chapeau, je me suis quand même enrhumée, mais ça en valait la peine... Le soir quand tout le monde fut parti et que tout fut nettoyé, nous avons discuté un moment avec toute l'équipe. pas pour très longtemps car certains comme Yolanda et le grand Dirk avaient encore environ 200 km à parcourir. Quoi qu'il en soit, lorsque j'ai demandé aux "débutants" Nicole et Vincent qui avaient participé de façon fantastique ce qu'ils en pensaient, leur réponse a été "stupéfiant"... Merci à tous les participants pour cette énième belle réussite.
Après la promenade de Saint Pierre, nous sommes encore restés en Belgique pendant une semaine supplémentaire pour finaliser notre agenda d'obligations et de visites chez les médecins. Dirk a dû aller chez le dentiste, je suis allée chez l'ophtalmologue et le spécialiste pour mon vieux dos usé et nous avons tous les deux eu une visite de la pédicure. Entre-temps, toussant et éternuant et les yeux larmoyants, j'ai aidé Dirk avec les cartes d’adhésion, qui impliquaient souvent pour lui un travail de nuit. Au cours de notre semaine chargée et productive, la « révolte des paysans » n'a cessé de s'aggraver et de s'étendre rapidement. Parce que les nouvelles concernant « les exploitants agricoles » ne prédisaient rien de bon et que la France était également impliquée, nous sommes partis, le dimanche 28 janvier, une demi-heure plus tôt que d'habitude et nous sommes allés à Rosa Canina, peu après 4h00, afin de récupérer nos chiens. Lorsque nous avons regagné l'autoroute, il y avait de nouveau beaucoup de monde et je me demandais, avec inquiétude, où pouvaient bien se rendre tous ces gens. Nous sommes entrés en France sans aucun problème et après notre petit-déjeuner obligatoire à l’Aire Saint Léger, nous sommes montés sur le périphérique parisien sous un trafic aérien intense, que nous avons quitté en un temps record. « C’est bien trop beau pour être vrai », a déclaré Dirk. En effet, car à Poitiers, les choses ont mal tourné et nous avons dû quitter l'autoroute et, malgré tous les jurons et malédictions de Dirk, nous n'avons pu la rejoindre de nouveau, qu'après un long détour par l'intérieur. Cela promettait…
Malgré la perte de temps, nous sommes arrivés à Castets pas beaucoup plus tard que d'habitude. Là, non seulement notre hôtel était fermé pour cause de rénovations, mais aussi le restaurant La Tchanca, ce qui nous a obligé ce soir-là, à manger dans notre chambre des sandwichs « en plastique » que nous avions achetés au service stop. Lorsque nous sommes arrivés sur le parking de l'hôtel « Greet », un hôtel associé appartenant au même propriétaire et situé en face de notre hôtel familier, je me suis demandée si tout avait été organisé pour le parking clôturé qui m’avait été promis par la réceptionniste de notre hôtel lors de notre dernier séjour. En échange du service, je lui avais promis des chocolats belges qui l’attendaient dans la glacière. Lorsque nous nous sommes présentés au « Meet&Greet », nous étions attendus et notre ticket avec le code du parking était collé à côté de notre nom dans le carnet de réservation, fantastique !! Nous avons promené et nourri les chiens en toute tranquillité, personne ne nous dérangerait et nous avions du temps à revendre... Après les sandwichs en plastique et la nuit relativement bonne qui a suivi, nous sommes allés le lendemain, en passant parmi les "ouvriers des rénovations" remettre les Pralines. à la réceptionniste qui supervisait l'hôtel et qui était très contente avec ses Chocolats belges. Elle nous a promis de transmettre nos salutations à sa collègue et nous a assuré d’attendre avec impatience notre prochaine visite…
Avant notre départ, le directeur du « Meet & Greet » a insisté pour que nous passions par la N 10 car l'autoroute et la transition vers l'Espagne étaient bloquées par les agriculteurs. Il était convaincu qu’on ne pourrait passer nulle part. Nous avons donc emprunté un "raccourci" parallèle à l'autoroute en direction de l'Espagne. Après à peine trois kilomètres, nous avons vu apparaître la queue d'un embouteillage monstre sur l'autoroute et avons roulé des kilomètres, en passant une double rangée de camions qui furent progressivement déviés vers l'intérieur. « Quelle chance que nous ayons évité cette misère», soupira Dirk lorsque nous arrivâmes au bout du raccourci. Bien que... Ensuite, nous avons dû rouler, une demi-heure, en colonne à travers le pays du « Foie Gras », entre les camions déviés, en passant par d'innombrables fermes où des milliers de pauvres oies étaient gavées à mort. Une confrontation des plus tristes. Comme toujours, je me demandais quel genre de torsions cérébrales il fallait avoir en tant qu'être humain, pour considérer un foie malade comme une gourmandise et pour n'avoir aucune compassion pour les animaux torturés sans défense qui doivent fournir ce mets délicat... Comprendre qui peut. Après un trajet de près d'une heure, nous avons été ramenés à l'autoroute, pour ensuite devoir à nouveau le quitter une dizaine de kilomètres plus loin et devoir traverser le centre de la ville de Bayonne jusqu'à la frontière avec l'Espagne... Une fois la frontière passée, il faisait remarquablement calme sur les routes espagnoles avec peu de camions. Ceux-ci faisaient probablement encore la file dans les embouteillages en France afin de pouvoir traverser la frontière... Après un arrêt pour les chiens, nous sommes arrivés à Casa Belgica vers 17 heures, enfin parce que j'étais éreintée et il me faudrait 2 jours pour revenir à la normale, en partie à cause de mon rhume, de mes yeux larmoyants et de mes éternuements qui ont agacé Dirk pendant deux jours.
Dimanche 4 et mardi 6 février 2024.
Dimanche matin 4 février. Pendant des journées entières, je m’étais inquiétée au sujet de
La Dia del Galgo. La date s’approchait et la marche allait bientôt avoir lieu. J’étais et je suis toujours inquiète en ce qui concerne le nombre de participants, inquiète pour toutes sortes de choses. A tort, car une demi-heure plus tard, lors d’un appel de Natascha de Groote une responsable régionale, il s’est avéré que de nombreux adoptants et participants étaient au rendez-vous, avec leurs galgos. Elle disait qu’il y avaient au moins 500 personnes ! Dirk et moi, n’en croyions pas nos yeux en voyant la foule et moi, j’étais surtout très soulagée. Grâce à la caméra fixe de la ville de Bruges, nous les avons vus se rassembler sur la Grand-Place. Ils nous ont tous salués et même s’ils ne nous voyaient pas, nous leur avons répondu avec enthousiasme. Lorsqu’ils se sont remis en marche, il a fallu 7 minutes avant que tout le cortège soit hors de vue. Merci aux nombreux participants, merci au coordinateur Dirk Buffalo et merci à l’équipe GINB d’avoir fait en sorte que tout se passe bien.
mardi 6 février 2024
Hier, Marie-Carmen est venue, à ma demande, me rendre visite. Parce que demain c'est mon 78ème anniversaire, j'ai envie de m'offrir un cadeau et de mettre « deux chercheurs de bonne fortune » sur le site. Elena, 9 ans, et Castro, du même âge. Deux vieux comme moi, qui sont au refuge depuis plus de 5 ans et qui n'ont pas eu des moments faciles dans leur vie. Alors j'ai envie de tout revoir avec Marie-Carmen, avant de les mettre sur notre FB. Aujourd'hui, c’est donc mon anniversaire. Un anniversaire que je n'oublierai jamais. Ce matin, Dirk m'a fait la surprise de m’emmener à Madrid où il a réservé dans mon restaurant italien préféré. Quand nous partons à 9h30 et qu'au bout de quelques minutes nous quittons notre Avenida d'où nous avons un aperçu de l'autoroute et du pont qui relie Calypo avec la grande route, nous sommes paralysés !!! Le pont et l'accès à l'autoroute sont bloqués par des foules de tracteurs et de policiers. Les deux directions vers Madrid et Talavera sont bloquées par des agriculteurs qui se tiennent en grand nombre sur la route et qui passent d'un sens à l'autre pour bloquer la circulation. Donc des embouteillages des deux côtés. Je suis vraiment découragée car il semble que nous n'allons pas pouvoir quitter notre île, car sans pont pas question de quitter Calypo. Mais Dirk ne serait pas Dirk s'il ne voulait pas chercher une issue. C’est pourquoi nous passons par tous les points cardinaux sur un diamètre de 30 km afin de chercher un passage vers Madrid qui est introuvable et finalement nous sommes obligés de retrouver notre chemin vers Calypo en empruntant des chemins de terre. Voilà les moments forts de mon anniversaire...
Je tiens ici, à remercier tout le monde pour les bons vœux.